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L’Observatoire analyse le développement de l'hydrogène renouvelable et bas carbone dans 12 pays européens autour de 8 thématiques clés.
A travers cet observatoire, Sia Partners décrypte de manière exhaustive, neutre et pédagogique les perspectives, défis et opportunités de l'hydrogène renouvelable et bas carbone en Europe afin d’apporter une compréhension globale cette filière au plus grand nombre.
Les capacités européennes de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone représentent actuellement 0,1 Mt/an, soit moins de 1% de la capacité de production totale d’hydrogène.
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Cependant, en considérant les projets annoncés pour 2030, les capacités de production devraient passer à 7,8MT/an, grâce au développement de l'électrolyse grande échelle et du captage et stockage de carbone associé aux procédés de reformage du méthane (SMR + CCUS). De fortes différences se profilent d’un pays à l’autre en ce qui concerne les capacités de production d’hydrogène planifiées et les technologies de production envisagées.
7,8MT/year
La production d'hydrogène renouvelable et bas carbone en est encore à un stade précoce, mais les projets se multiplient à travers l’Europe.
Les capacités de production européennes d'hydrogène renouvelable et bas carbone (0,1 Mt/an) représentent aujourd'hui moins de 1 % de la capacité de la production totale. Cependant, à l'horizon 2030, elles devraient atteindre 7,8 Mt/an grâce à des projets d'électrolyse à grande échelle, ainsi qu’à la montée en puissance de procédés de captage du carbone lors du vaporeformage de gaz naturel (SMR + CCUS).
De fortes différences dans les quantités produites et les technologies utilisées devraient apparaître entre les pays d’ici 2030, certains pays souhaitant devenir des exportateurs majeurs d’hydrogène. L’électrolyse devrait représenter plus de la moitié des capacités de production annoncées pour 2030.
L'allocation des capacités de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone montre les utilisations premières de cet hydrogène : le verdissement des secteurs industriels difficiles à électrifier, et dans un second temps comme alternative à l'électricité pour la mobilité verte.
Si les consommateurs historiques d'hydrogène pour des applications industrielles comme l'Allemagne, les Pays-Bas ou la France voient un grand intérêt au développement de l'hydrogène renouvelable et bas carbone, les pays qui jouent actuellement un rôle mineur dans « l'économie de l'hydrogène » développent progressivement des projets de production d'hydrogène pour la mobilité, le chauffage résidentiel ou comme actif de la flexibilité du réseau électrique (stockage).
Depuis juin 2020, plusieurs gouvernements ont annoncé des soutiens financiers importants et des initiatives pour développer la production et l'utilisation d'énergies renouvelables et bas carbone.
Cependant, compte tenu des technologies actuelles et des taxes sur l'énergie, l'hydrogène renouvelable produit par des électrolyseurs raccordés au réseau national n'est pas en mesure de concurrencer économiquement l'hydrogène produit par SMR, ni même par SMR+CCUS. Sur le plan des émissions de CO2, il pâtit également de l’intensité carbone des mix électriques de nombreux pays européens, ce qui questionne la possibilité d’une certification bas carbone au niveau Européen.
Pour permettre à la filière hydrogène renouvelable de se développer, les gouvernements européens devront donc soutenir le développement de plus de 20 GW de nouvelles capacités EnR et réduire les coûts de l'électricité au travers d’exonérations fiscales. Des améliorations pourraient également être apportées via la mise en place de mécanismes de garanties d'origine et de cadres réglementaires plus précis.
Sur la base de nos analyses comparatives, l'Allemagne, la France et les Pays-Bas se distinguent des autres pays européens comme étant particulièrement ambitieux et prometteurs. Ces 3 pays ont des objectifs ambitieux en termes de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone, de transport et d'usages (mobilité et industrie). Ils bénéficient également d'investissements publics importants. Ils sont suivis dans le classement par le Royaume-Uni, dont les ambitions sont légèrement en ce qui concerne les infrastructures de transport de l'hydrogène et la mobilité hydrogène.
Attention: ce document est en anglais