La reconversion, parent pauvre des politiques d…
Créé en 2016 au sein du cabinet Sia Partners, l'Observatoire des Banques a pour objectif d’analyser la performance des Banques Françaises, en se basant sur des données publiées par chacun des principaux acteurs, notamment au titre de l’information périodique (ex : document de référence).
Découvrez dans cette deuxième publication 20 graphiques présentant les chiffres ou indicateurs à retenir des résultats de l’année 2017 de six grands établissements bancaires français (BNP Paribas (BNPP), Crédit Agricole (CA), Société Générale (SG), BPCE, la Banque Postale (LBP) et le Crédit Mutuel (CM)), à travers les thématiques suivantes : (1) la performance financière, (2) la gestion de bilan, (3) l'efficacité opérationnelle et le rendement actionnarial, (4) la gestion des risques et (5) la responsabilité sociale en entreprise (RSE).
146 Md€ (+0.45% par rapport à 2016)
Le total du Produit Net Bancaire (PNB), qui correspond à la différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires générés par l’ensemble des activités de financement de l’économie d’un établissement bancaire, des six banques françaises de l’échantillon (BNPP, Groupe crédit Agricole - CA, BPCE, SG, LBP et Groupe Crédit Mutuel - CM) approche les 146 milliards d'euros en 2017. Il est composé à 49% de la Marge Nette d’Intérêts (MNI), à 27% de commissions, à 17% de résultats sur opérations financières et à 5% de résultats autres.
24% (-4 pts de % / à 2016))
Les résultats sur opérations financières sont les plus importants, en pourcentage du PNB, pour la SG et le Groupe CA et représentent plus de 24% du PNB. Par ailleurs, la part de la MNI dans le PNB du Groupe CA est la plus importante parmi celle des six banques de l’étude, avec 61% de son PNB généré par des intérêts. LBP est l'acteur qui présente la plus grande proportion de commissions avec 43% du PNB liés aux commissions en 2017. Le Crédit Mutuel a quant à lui 28% de son PNB dans la catégorie « autres ».
26,2 Md€ (+0.30% / à 2016)
Le bénéfice total des six banques françaises considérées représente plus de 26,2 milliards d’euros en 2017. Il est composé à 31% par le bénéfice de la BNPP, 27% par le bénéfice du CA, 14% par le bénéfice de BPCE, 13% par le bénéfice de la SG, 12% par le bénéfice de CM et 3% par le bénéfice de LBP.
17% (stable / à 2016)
29% et 17% représentent respectivement le taux de marge moyen (rapport Résultat Brut d’exploitation/PNB) et le taux de rentabilité moyen (rapport Résultat Net/PNB) des six banques françaises considérées. Il est à noter que le groupe CM affiche un résultat net de 17% (dans la moyenne des six banques considérées) alors que le taux de marge est de 38%.
7 300 Md€ (-1.48% / à 2016)
7 300 Milliards d’euros : c’est le bilan total des six banques françaises considérées en 2017. Ce bilan total est constitué à 27% du bilan de la BNPP, à 24% du bilan du CA, à 17% du bilan de la SG et de BPCE, à 11% du bilan de CM et à 3% du bilan de LBP.
44% (+2 pts de % / à 2016)
En 2017, pour les six banques de l’échantillon, les principaux postes de l’actif (en % de l’actif total) sont, en moyenne, les prêts et créances sur la clientèle (44% du total de l’actif en moyenne), les actifs financiers à la juste valeur par résultat (22% du total de l’actif en moyenne), les actifs financiers disponibles à la vente (13% du total de l’actif en moyenne) et les prêts et créances sur les établissements de crédit (6% du total de l’actif en moyenne). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités (par exemple, le poste prêts et créances sur les établissements de crédit représente 36,3% de l’actif total de LBP) attribuables notamment au business model de chacune des banques et à la prégnance de certaines de leurs activités.
42% (+2 pts de % / à 2016)
En 2017, pour les six banques de l’échantillon, les principaux postes du passif (en % du passif total) sont, en moyenne, les dettes envers la clientèle (42%) et les passifs financiers à la juste valeur par défaut (17%). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités (par exemple, le poste dette envers la clientèle représente 79% du passif de LBP tandis qu’il représente 32% du passif du groupe SG) attribuables notamment à la prégnance de certaines activités au sein de chaque banque. Il est à noter que le poids du poste dette envers la clientèle augmente entre 2016 et 2017, sauf pour SG (baisse de près de 2 points) tandis que celui des passifs financiers à la juste valeur par défaut baisse pour l’ensemble des banques sauf pour BPCE (augmente de 2 points).
75% (+6 pts de % / à 2016)
Les cinq banques françaises de l’échantillon (BNPP, SG, Groupe CA, BPCE et LBP) présentent un taux de distribution des dividendes (dividende par action / bénéfice par action) situé entre 50 et 75% en 2017. C’est la SG qui distribue 75% de son bénéfice net en dividendes, avec un dividende par action de 2,20 €, stable par rapport à 2016 ; le taux de distribution était alors de 51,60 %. Il en est de même pour BPCE : le niveau du dividende par action n’a varié que de 2 centimes, passant de 0,35€ en 2016 à 0,37€ en 2017. Le taux de distribution à quant à lui chuter de 11 points : 74% en 2017 vs 85% en 2016. NB : Le groupe CM est exclu de l’échantillon suite à la fin de la quotation des actions CIC.
69% (+2 pts de % / à 2016)
Le coefficient d’exploitation de chacune des banques de l’échantillon se situe entre 62% et 82%, et Le coefficient d’exploitation moyen (rapport Frais de gestion/PNB) des cinq banques (BNPP, BPCE, CA, SG et CM) est de 69,3%. Il est toutefois à noter qu’avec un coefficient à 82%, le plus élevé de l’échantillon, la LBP présente une rentabilité opérationnelle supérieure à la moyenne de l’échantillon.
626 717 € (-0.15% / à 2016)
Le produit bancaire moyen par employé, qui correspond à la somme des produits composant le PNB rapporté au nombre moyen d’employés sur la période, varie significativement entre les différentes banques de l’échantillon, allant parfois du simple au double. Le groupe CA présente la productivité moyenne par employé la plus élevée, à 626 717 € pour l’année 2017, suivi par CM et BNPP dont chaque employé génère respectivement en moyenne 618 214 € et 530 919 € de produit bancaire.
81 276 € (+7.93% / à 2016)
La rentabilité opérationnelle moyenne par employé (rapport Résultat d’exploitation/Nombre moyen d’employés sur la période) présente des écarts moins prononcés que la productivité moyenne par employé. En effet, si CM affiche également une rentabilité moyenne par employé de 81 276 € - la plus élevée - elle est suivie de près par le groupe CA et BNPP avec une rentabilité moyenne par employé respectivement de 79 640 € et 67 390 €.
5% (stable / à 2016)
En moyenne, le rendement de l’action sur la période (rapport Bénéfice Net Par Action/Cours de l’action à décembre de l’année à laquelle se réfère le Bénéfice Net par Action) se situe à 5% sur les quatre banques françaises BNPP, BPCE, CA et SG. Le groupe BPCE a le rendement le plus élevé, avec un rendement de 5,6% pour l’année 2017, tandis que les rendements des trois autres banques fluctuent entre 4,6% et 5,1%.
30% (stable / à 2016)
Le ratio de densité des RWA – Risk Weighted Assets (rapport RWA/Actif total) se situe autour de 30% aussi bien en 2016 qu’en 2017 : il se situe entre 26% et 34% en 2016, et entre 27% et 33% en 2017. La densité de RWA est relativement stable entre 2016 et 2017, voire en légère baisse pour LBP, BPCE, CA et CM. BNPP et SG voient leur ratio de densité de RWA augmenter de 2 points de pourcentage à 33% et 28%.
323,3 Md€ (-0,9% / à 2016)
Les fonds propres (pleins) restent stables entre 2016 et 2017. Ils représentent au total 323,3 Milliards d’euros en 2017 pour les six banques françaises de l’échantillon. Cette stabilité allant de -5,5% et 3,5% selon les banques considérées, est liée à une stabilité de l’ensemble des différentes composantes pour notre échantillon.
87% (stable / à 2016)
La composition des RWA reste stable entre 2016 et 2017. La principale composante sont les emplois pondérés au titre du risque de crédit, qui représentent plus de 82% des RWA, avec une moyenne qui s’établit à près de 87% sur l’échantillon (voire près de 90% dans le cas du Groupe CA et de CM).
Le poids des emplois pondérés au titre du risque opérationnel oscille entre 8% et 15% et est 2 à 6 fois supérieur à celui des emplois pondérés au titre du risque de marché.
13,8% (+0,7 pts de % / à 2016)
Les ratios prudentiels CET1, Tier 1 et total Solvency ratio (respectivement rapport Fonds Propres CET1/RWA, rapport Fonds Propres Tier 1/RWA et rapport Total Fonds Propres/RWA) restent dans l’ensemble relativement stables entre 2016 et 2017. Le ratio CET1 moyen est de 13,8% en 2017, en hausse de 0,7 points par rapport à 2016 (13,1%). Il oscille, pour les banques de l’échantillon considéré, entre 11,4% et 17,4%. Le Total Solvency ratio moyen est égal à 18%, stable par rapport à 2016, égal alors à 17,75%. Il oscille, pour les banques de l’échantillon considéré, entre 14,6% et 21,2%.
701 652 (+1% / à 2016)
Avec 701 652 emplois occupés dans le monde, les six banques françaises considérées représentent 0,01% de la population mondiale. De fortes disparités existent entre les établissements de l’échantillon. BNPP dispose du plus gros effectif parmi les banques de l’échantillon avec 196 128 employés dans le monde. L’effectif de LBP (29 163 collaborateurs) représente environ 1/5 de celui du groupe SG (147 125 collaborateurs), et l’effectif du groupe CA (140 596 collaborateurs) représente 1,32 fois celui du groupe BPCE (106 463 collaborateurs).
56,7% (stable / à 2016)
La proportion de femmes au sein des six grandes banques françaises étudiées est la suivante : en moyenne, tous postes confondus, 56,7% de collaborateurs sont des femmes. En outre, ces chiffres renferment certaines différences. En effet, en 2017, 62% des collaborateurs de LBP sont des femmes, tandis qu’au sein de BNPP, la stricte parité homme/ femme est quasiment respectée avec 53% de femmes. On constate toutefois que la part des femmes parmi les cadres est plus faible (47,35% en moyenne)
9,4% (stable / à 2016)
Le taux de renouvellement du personnel – i.e. [(Nombre de départs en CDI au cours de l’année 2017 + Nombre d’arrivées en CDI au cours de l’année 2017) /2] / Nombre de CDI au 1er janvier de l’année 2017 – au sein des banques de l’échantillon (hors LBP) est de 9,4% en 2017. Il est à noter certaines disparités en termes de création de CDI parmi les banques de l’échantillon. En effet, le solde recrutements CDI – départs CDI en 2017 est négatif au sein de BPCE et du Groupe CA (respectivement 464 et 1616) et positif du côté de la SG et de BNPP (respectivement 384 et 570).
46 419€ (+0.37% / à 2016)
La rémunération moyenne des employés des six banques françaises considérées s’élève à 46 419€ en 2017, pour un taux d’absentéisme moyen de 5,6%. Plus précisément, la rémunération moyenne s’étend de 37 086€ pour BPCE à plus de 54 000€ pour BNPP et SG. Le niveau moyen de rémunération des collaborateurs du Groupe CA est 1,15 fois inférieur à celui de la SG pour un taux d’absentéisme (congé maternité inclus) 2 fois plus important (respectivement 7% et 3,6%). Par ailleurs, BPCE présente un taux d’absentéisme moyen comparable à celui du Groupe CA et une rémunération moyenne 1,28 fois inférieure.