La reconversion, parent pauvre des politiques d…
Favoriser des actions en faveur de la santé et du bien-être au travail.
Plusieurs ont eu à jongler avec des responsabilités additionnelles alors que la séparation entre vie professionnelle et personnelle s’est partiellement effacée. Des études montrent que la santé mentale des canadiens et canadiennes a souffert au cours des derniers mois et que leur milieu de travail et les stratégies d’adaptation utilisées par l’employeur ont eu un impact important sur celle-ci. Dans ce contexte, Sia Partners a souhaité dresser un état des lieux en matière de santé et bien-être en lançant une étude auprès d’employés canadiens.
La pandémie a eu un impact indéniable sur les besoins en santé et bien-être des canadiens et canadiennes. Près de la moitié des répondants à l’étude ont indiqué une évolution de leurs besoins à la suite de la crise sanitaire. Les employeurs qui ont été à l’écoute des besoins évolutifs de leurs employés sont ceux qui s’en sont le mieux tirés. Par exemple, plusieurs ont adapté les conditions de travail pour permettre le travail hybride, d’autres se sont montrés conciliants envers leurs employés qui devaient prendre plus de temps pour s’occuper de leurs proches ou encore jongler avec des responsabilités additionnelles.
Que peuvent faire les employeurs pour soutenir leurs employés? Les résultats de l’étude fournissent des pistes de réflexion pour les aider à mettre en place des actions concrètes. Il est important de prendre en compte la réalité et la taille de l’organisation, les bénéfices, l'utilisation des avantages sociaux offerts ainsi que le programme de santé et bien-être actuel.
Les employés des grandes entreprises ont plus bénéficié du télétravail que les employés des plus petites organisations. Ces dernières ont favorisé une réintégration plus rapide de leurs travailleurs.
La taille de l’entreprise s’est révélée être un des facteurs déterminants dans l’expérience des répondants au cours des derniers mois.
Les travailleurs de grandes entreprises bénéficient de programmes formalisés de santé bien-être qu’ils connaissent bien, ce qui n’est pas le cas des employés travaillant au sein de plus petites organisations
En effet, les travailleurs des entreprises de taille moyenne (entre 200 et 499 employés) se sont vus être les plus impactés quant à la disponibilité et la qualité des outils et services pour soutenir leur santé et bien-être. Alors que la proximité et la flexibilité qu'offrent les petites entreprises permet d’offrir un soutien sans programme formalisé, les grandes entreprises ont quant à elles les moyens et la structure nécessaires pour offrir des programmes généreux et adaptés à leurs employés. Les moyennes entreprises se retrouvent, elles, souvent dans une position inconfortable, n’ayant pas les ressources pour mettre en place de généreux programmes et ne bénéficiant pas du même lien de proximité avec les employés que les plus petites structures.
Globalement, les employés ne semblent pas trouver que leur employeur a suffisamment adapté le soutien offert en santé et bien-être au travail durant la pandémie. Pour toutes les tailles d’entreprises confondues, la moitié des employés se disent peu ou pas satisfaits des outils et services offerts par leur employeur durant la pandémie.
Par ailleurs, trois quarts des répondants estiment que les programmes de santé et bien-être au travail influent sur leur décision de rester dans un emploi ou sur leur choix d’un employeur.
Donc, les employeurs qui y accordent de l’importance et qui savent bien le communiquer ont une opportunité de se démarquer auprès des travailleurs et des chercheurs d’emploi. Cet avantage est indéniable dans le contexte actuel de guerre des talents.
Avoir un programme de santé et bien-être favorise une meilleure rétention des employés et attraction de candidat
Il existe presque autant de programmes de santé et bien-être qu’il existe d’entreprises. Un programme de santé et bien-être offre un ensemble d’activités et d’outils qui permettent à l’employé de maintenir ou d’améliorer sa santé tout en favorisant de bonnes et saines habitudes de vie et en lui permettant de réduire ses coûts liés aux soins de santé. Parmi les nombreux avantages énumérés par les répondants à l’étude, voici ceux que l’on retrouve le plus souvent dans les entreprises canadiennes :
Les autres avantages mentionnés par les employés sondés incluent : la formation, le coaching et les programmes de sensibilisation (santé mentale et physique), les comptes de frais reliés à la santé, les remises employeurs, l’accès à une salle de sport, des repas santé et des garderies en milieu de travail.
L’utilisation de ces avantages est toutefois mitigée: 30% des employés sondés ne les connaissent pas ou ne les utilisent que deux à trois fois par année. Les grands oubliés sont les travailleurs du secteur de la santé, 58% d’entre eux n’ayant pas profité des avantages de leurs programmes de santé et bien-être au cours de la dernière année. Il est important de faire la promotion de ces offres de santé et bien-être et d’instaurer une culture organisationnelle qui est favorable au bien-être. Les programmes de santé bien-être doivent être soutenus et encouragés autant par les décideurs que les gestionnaires afin que les employés se sentent légitimes d’utiliser ces avantages. Un climat de travail sain axé sur le bien-être assurera une meilleure mobilisation des employés et une meilleure qualité du travail donc, améliorer les résultats opérationnels.
La variété de l’offre et la relative inutilisation des avantages met de l’avant l’importance, pour les employeurs, de sonder les employés sur leurs besoins réels en matière de santé et bien-être. Les programmes ne doivent pas nécessairement être coûteux, mais ils doivent être revisités régulièrement - les besoins de votre main-d'œuvre évoluent, et votre programme le doit aussi. Des avantages qui étaient attrayants il y a quelques années peuvent ne plus correspondre aux besoins des employés étant donné que les besoins évoluent. Par exemple, les employés valorisent désormais l’accès aux activités physiques (infrastructure ou programme de sport) en tant que bénéfices offerts par l’employeur. Les employeurs doivent donc s’adapter aux tendances du marché et personnaliser leur offre en fonction de leurs bassins d’employés et de leurs préférences.
Nous savons maintenant que la pandémie a eu un impact majeur sur la réalité du travail. De nombreuses entreprises ont fait des pas de géant en matière d’offre pour optimiser la qualité de vie au travail et ont su s’adapter rapidement à un monde en constante évolution.
Ceci étant, plusieurs ont eu de la difficulté à communiquer efficacement leurs offres ou à les adapter selon les besoins des employés. On observe que 16 % des répondants à notre étude ne savaient pas s’ils bénéficiaient ou non d’un programme de santé et bien-être. Pour beaucoup d’autres, les avantages offerts n’étaient pas agencés à leur réalité personnelle et à leurs besoins.
Les employeurs se doivent de saisir l'opportunité de revoir leur programme de santé et bien-être en collaboration avec leurs employés. Ils doivent s’assurer de bien les communiquer à leurs employés ainsi qu’aux candidats potentiels. Pour ce faire, il est essentiel d’avoir le soutien et l’engagement de la direction, en plus d’évaluer les résultats des programmes mis en place, pour pouvoir adapter l’offre et mesurer le retour sur l’investissement.
Connaissez-vous les impacts d’un bon programme de santé et bien-être sur votre organisation ? Mesurez-vous les bonnes choses dans votre organisation ? Qu’attendez-vous pour revisiter vos offres internes ou implanter un nouveau programme de santé et bien-être au travail ? Vous aimeriez aller plus loin dans votre réflexion ou être accompagné ? Continuons la conversation. Cliquez ici pour discuter avec notre équipe de Sia Partners.