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Une cinquantaine de stations nécessaire pour amorcer la conversion d’une partie du parc de camions vers l’hydrogène.
De par son caractère névralgique dans l’économie québécoise, le transport de marchandise fait face, toutefois, à divers enjeux structurels pour répondre aux défis de la décarbonisation et doit explorer de nouvelles solutions de mobilité telles que les camions électriques et à hydrogène (H2) à piles à combustible. Aux vues des contraintes opérationnelles que pose le transport de marchandises, notamment les trajets de longue distance ou de lourdes charges à tracter, les camions H2 (ou PAC – pile à combustible) présentent des avantages significatifs pour assurer la décarbonation du secteur.
La province accueille des acteurs industriels, économiques, centres de recherche et organismes de promotion de la filière influents. Des initiatives et des projets pilotes pour expérimenter ces nouvelles technologies commencent à apparaître au Québec comme « la Zone d’innovation de Bécancour » qui accueille de nouveaux acteurs dans la production d’hydrogène vert à plus grande échelle, mais aussi des projets pilotes de mobilité hydrogène pour les véhicules lourds ou pour le secteur maritime.
Le manque de maturité de la mobilité hydrogène rend cette technologie encore capitalistique et peu référencée. Le rôle des différents ordres de gouvernement (fédéral, provincial, régional, municipal) est déterminant pour à la fois réglementer les nouvelles pratiques issues de la mobilité hydrogène, mais aussi soutenir financièrement l’ensemble de la filière (recherche et développement, production, distribution, consommation) actuellement en manque de rentabilité.
À travers cette étude, Sia Partners tend à confronter les objectifs de décarbonation du camionnage longue distance aux considérations techniques, économiques et opérationnelles que ces objectifs impliquent en se concentrant sur le choix de l’hydrogène comme solution. L’étude cherche notamment à répondre à la question suivante : quel serait le réseau de distribution d’hydrogène à déployer si, demain, un pourcentage plus ou moins ambitieux des camions qui parcourent le Québec roule à l’hydrogène? À l’aide de nos expertises en science de la donnée et énergie & environnement, nous estimons, à travers différents scénarios, que tout en répondant aux besoins internes de camionnage au Québec, le besoin en infrastructure serait le suivant: